Outplacement conjoint accompagnateur
Elle est révolue l’époque où l’on pouvait encore entendre « Un expatrié dont la mobilité est freinée par sa femme est un mauvais expatrié. »
Aujourd’hui, l’idée que le conjoint expatrié, qu’il soit homme ou femme, doive trouver son compte dans le projet de mobilité semble consensuelle. Et pourtant, 7% seulement des conjoints expatriés bénéficient d’un accompagnement carrière de la part de l’entreprise qui les expatrie.
Alors, qu’est-ce qui bloque ?
Le besoin d'accompagnement du conjoint n’est plus contesté
Les dernières données du baromètre Expat Communication (mars 2024, 2800 personnes interrogées) sont sans appel.
- Les conjoints sont plus vulnérables, surtout ceux qui ne travaillent pas
Le niveau de moral des conjoints expatriés est inférieur de 4 points en moyenne à celui des collaborateurs. Mais pour les conjoints qui cherchent un emploi, l’écart monte à 17 points. C’est l’écart le plus grand que nous avons mesuré.
- Cette fragilité met en péril l’expatriation
Avant le départ, le deuxième frein à l’expatriation pour les salariés détachés est la carrière de leur conjoint.
Une fois sur place, le premier frein à l’intégration pour les conjoints (cité par la moitié d’entre eux) est la difficulté à retrouver un travail. Les collaborateurs expatriés sont 33% à évoquer cet obstacle et 42% à citer le manque d’équilibre familial (dont fait partie la situation du conjoint accompagnateur.
Nouveauté 2024 : 23% des conjoints veulent travailler pour des raisons financières immédiates. Jusqu’ici, ce motif ne perçait pas par rapport aux autres motifs (épanouissement, besoin d’intégration, autonomie financière à court et moyen terme).
L’impact pour l’entreprise refus d’expatriation ou retour prématuré. Et pour le couple : frustration, divorce, difficultés économiques.
- Ce déséquilibre a des effets durables.
Les parcours atypiques des conjoints accompagnateurs expatriés ont des effets durables sur leur déroulement de carrière et sur leurs revenus dans un contexte où les couples sont moins pérennes. L’impact sur les retraites des conjoints est rapidement irrémédiable.
Les conséquences à ce niveau sont donc davantage sociétales.
Ce constat est aujourd’hui largement partagé. Alors pourquoi le problème perdure-t-il ?
Les obstacles à la mise en œuvre de solutions
- Les obstacles sont d’abord au niveau des décideurs
Si la plupart des entreprises sont sensibilisées à cette question, elles minimisent encore largement son ampleur. La plupart jugent qu’il faudrait accompagner « certains » conjoints et beaucoup pensent que les ressources publiques (Pôle Emploi locaux) ou locales (cabinet d’outplacement) peuvent répondre à ce besoin. Le coût est aussi largement cité comme un frein.
- Mais le blocage se situe aussi au niveau du couple expatrié
50% des couples ne voient pas d’obstacle à leur expatriation. Mais au final, 66% des conjoints jugent que leur recherche d’emploi est plus difficile que prévu. 20% ont renoncé à chercher un emploi et ce sont les plus amères de toutes les personnes que nous sondons.
Les bonnes pratiques d'accompagnement
Avant d’accompagner le conjoint expatrié, il est donc essentiel de mobiliser, sensibiliser et de séquencer correctement les actions.
- Convaincre les décideurs
Pour faciliter une prise de conscience par la chaîne de décision, rien de tel que des chiffres. Nous espérons que ceux-ci vous seront utiles. Nous pouvons aussi les personnaliser en sondant les collaborateurs et les conjoints expatriés de votre entreprise. C’est la mission du baromètre Expat Communication. Vous pouvez nous contacter pour y participer.
- Sensibiliser les expatriés ET les conjoints accompagnateurs.
La plupart des entreprises n’ont pas de contacts directs avec les conjoints expatriés. Un discours fort vis-à-vis du collaborateur doit être mis en place ainsi que l’élaboration d’outils pour relayer le message auprès du conjoint.
Voici un exemple de conférence destinée aux femmes en expatriation (85 % des conjoints expatriés sont des femmes et 35% des femmes vivant à l’étranger ont le statut de conjoint).
Expat Communication a élaboré de nombreux guides, tutos ou podcasts à destination des conjoints. Le plus efficace est de réaliser des outils au nom de l’entreprise. Imaginez la surprise d’un conjoint qui recevrait une brochure « Guide pour réussir son expatriation à l’intention des conjoints expatriés par ‘Votre entreprise’ ». Nous pouvons réaliser ces guides pour vous. Nous animons aussi des stages de préparation à l’expatriation qui permettent de relayer ce message et auxquels de nombreuses entreprises inscrivent les conjoints.
5 règles pour accompagner le conjoint au bon moment et de la bonne façon
Enfin l’accompagnement à la carrière, pour être efficace, doit :
- Être dispensé par des experts de l’expatriation. Il ne s’agit pas de plaquer un outplacement local sur la recherche fluctuante et hésitante d’une personne déracinée. Nos coachs sont sélectionnés, supervisés et régulièrement formés, notamment sur les données du baromètre Expat Communication.
- Être systématique: comment distinguer les conjoints qui auront besoin de l’accompagnement des autres quand la grande majorité des intéressés eux-mêmes sous-estiment les enjeux ? Le fait d’inclure ces programmes dans des « enveloppes » conduit souvent à renoncer à l’accompagnement professionnel pourtant le seul moyen de réaliser les autres besoins du conjoint. Par ailleurs, beaucoup de conjoints refusent à demander un accompagnement pour ne pas nuire au collaborateur.
- S’effectuer dans la langue du conjoint. C’est un critère bien plus important que l’expertise du marché local. Nous proposons des accompagnements en 8 langues.
- Être sur mesure. Souvent le projet évolue, et les besoins changent. Pensé au départ comme un outplacement, le programme doit pouvoir s’orienter vers une aide à la création d’entreprise ou un coaching de prise de poste. L’accompagnement doit pouvoir aussi s’adapter en intégrant l’accès à une expertise fiscale, légale ou comptable par exemple.
- Être flexible dans le temps et régulièrement rappelé. Proposé avant l’expatriation, ce dispositif doit être régulièrement rappelé car les besoins émergent souvent au bout de 6 mois ou un an, voire au retour. Les maternités, déménagements et autres événements de la vie doivent être pris en compte par des durées de programme flexibles.
Puissent ces quelques éléments contribuer à faciliter l’équilibre au sein des couples expatriés.
Les équipes d’Expat Communication sont à votre disposition pour mettre en place avec vous des dispositifs réalistes et efficaces.
Témoignages de conjoints :
Nous contacter
Alix CARNOT
alix.carnot@expatcommunication.com
