Carrière et expatriation – les grandes tendances 2023
2504 expatriés ont participé à cette deuxième enquête du Baromètre Expat Communication 2023. Le thème : l’impact de la mobilité internationale sur les carrières des collaborateurs et de leurs conjoints. Ce volume de réponse important permet d’établir de nombreuses analyses, par pays notamment, et de préciser le comportement de 6 catégories d’expatriés : les expatriés mutés, les conjoints, les expatriés partis avec un contrat local, les aventuriers partis sans contrat, les retraités et les étudiants.
Par ailleurs, neuf ans d’expérience permettent également d’analyser les résultats dans la durée, de repérer les évolutions et d’identifier les nouvelles tendances.
6 partenaires dans le board du baromètre : April, la Banque de France, BNP Paribas, la Caisse des Français de l’étranger, Carrefour et Choose Paris Region. L’occasion de retours croisés pour regarder le sujet avec des perspectives variées qui permettent de présenter ici une perspective inédite.
Un grand merci à tous les expatriés qui ont participé à cette enquête, aux partenaires qui l’ont relayée et aux membres du board qui contribuent à l’excellence de ce projet.
1. Le contrat local poursuit sa généralisation
A l’origine du baromètre Expat Communication, en 2014, les expatriés mutés par leur entreprise représentaient environ 20% des personnes en mobilité internationale.
Aujourd’hui, ils ne sont plus que 16%, en englobant ceux qui bénéficient d’un contrat local amélioré, le fameux « local plus ». Une érosion lente et continue, confirmée par tous les partenaires du board, qui bouleverse le paysage de la mobilité internationale.
2. Le télétravail, nouvelle norme
En mars 2022, lors de la précédente enquête sur ce sujet, les confinements asiatiques avaient encore lieu et le télétravail était encore largement utilisé à titre préventif dans le contexte épidémique.
En mai 2023, tel n’est plus le cas. Le télétravail intégral lié aux risques sanitaires a largement régressé au profit de pratiques de télétravail partiel. Le présentiel total lui semble stabilisé au-delà du tiers des sondés. Sans doute la part incompressible des métiers qui ne peuvent être exercés à distance.
Le télétravail s’est inscrit dans le paysage de la mobilité internationale au point que 45% des expatriés exigent d’en bénéficier. Une revendication inimaginable avant la crise du Covid puisque expatriation rimait pratiquement toujours avec présence extensive au bureau. Un comportement à rapprocher de l’évolution des motivations de la mobilité, depuis des raisons avant tout professionnelles vers un départ « pour des raisons personnelles et familiales d’abord » (43%).
3. L’expatriation accélérateur de carrière
Lorsque on les interroge pendant leur mobilité (les résultats sont plus nuancés à leur retour), les expatriés estiment à 74% que l’expatriation fait progresser leur carrière.
Ils développent massivement leur intelligence interculturelle et leur capacité d’adaptation (7 sur une échelle de -10 à 10). La progression en langue est plus hétérogène selon les situations. Le point d’attention reste la progression des compétences techniques malgré une amélioration du recours aux formations internes.
4. Le travail des conjoints, évidemment, mais...
Le Covid avait contraint de nombreux conjoints à renoncer à leurs projets professionnels.
Cette enquête voit un retour à la normale, et même une évidence de la nécessité d’une poursuite de la carrière des conjoints.
En effet, 68% des conjoints qui ont participé à l’étude ont cherché du travail, 48 travaillent (dont 60% à temps plein et 20% en télétravail intégral).
Cependant, 45% seulement estime que l’expatriation a fait progresser leur carrière, 45% ont vu leur salaire diminuer.
48 % des conjoints ont arrêté leur carrière ou cherchent du travail. Notons que pour près des deux tiers d’entre eux, ne pas travailler est sacrifice.
5. Le niveau de moral se stabilise
Après une chute significative en 2020, puis des oscillations importantes au gré des confinements et des réouvertures de frontière, l’indice de moral des expatriés se stabilise autour de 68/100, plus de 5 points en-dessous des niveaux pré-covid.
Les différences par zone géographique et par profil d’expatriés se maintiennent au fil des enquêtes avec par exemple un écart significatif entre hommes et femmes, entre conjoints et collaborateurs, entre étudiants et retraités.
En savoir plus sur le baromètre Expat Communication
Prochaine enquête le 3 juillet : Expatriation et l’impact sur la famille. S’ inscrire, pour la recevoir.
Contact presse : Frédéric Lorey : fredlorey.rp@gmail.com
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