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Etre soi-même en expatriation – Résultats de l’enquête n°4 Baromètre Expat Communication décembre 2023

Résultats de l'enquête :

En 2023, la mobilité internationale répond aux aspirations toujours plus personnelles des expatriés à vivre une expérience familiale et culturelle épanouissante. Tout au long de l’année, Expat Communication a analysé les réponses d’expatriés pour apporter un éclairage sur les différents visages de l’expatriation.

Cette quatrième et dernière enquête de 2023, réalisée en ligne du 9 au 31 octobre 2023, et disponible en français et en anglais, se penche sur les thèmes de l’identité, de l’écologie et de l’interculturel dans le contexte de l’expatriation. Les résultats permettent d’affiner les tendances observées depuis le début de l’année.

Plus de 2100 expatriés ont participé à cette quatrième enquête du Baromètre Expat Communication 2023 sur la question d’Être soi-même en expatriation, ce qui permet d’établir de nombreuses analyses, et d’apporter un éclairage plus précis sur les comportements des différentes catégories d’expatriés.

L’enquête examine d’abord le moral des expatriés. Ensuite elle analyse leur ressenti en matière d’identité, d’appartenance, ainsi que l’environnement social et écologique en mobilité internationale. Des questions plus précises sont abordées : Où est « chez moi » quand j’habite entre plusieurs pays ? Et puis qu’est-ce qu’être chez soi à l’étranger ? Puis-je être vivre selon mes valeurs en expatriation ? Pour finir, l’équipe du baromètre a demandé leur bilan aux expatriés. Elle les confronte à la réalité de leur expérience : les expatriés ont-ils trouvé leur place ? Où est « Chez moi » ? Où puis-je me sentir moi-même ?

1- Le moral des expatriés se stabilise

L’année 2023 se clôt avec un niveau de moral à 67/100 après des fluctuations limitées entre 70 et 65 en 2023. Il y a donc une normalisation du moral et on n’observe plus les grandes variations de 2021 et 2022 dues à la pandémie. Toutefois, attention à la divergence entre les hommes et les femmes : pour la première fois depuis le début de 2021, les niveaux de moral des femmes et des hommes ne suivent plus la même courbe, les hommes terminant l’année à la hausse tandis que les femmes l’achèvent avec un niveau de moral à la baisse.

2- L’importance de l’intégration communautaire

84% des répondants ressentent un besoin de s’intégrer dans la communauté de leur pays d’accueil. Pour y arriver ils vont se conformer aux usages, conventions et valeurs des gens qui les entourent, même si celles-ci ne sont pas en phases avec les leurs. Ils sont prêts à faire des compromis. Ceci fait penser, entre autres, à la hiérarchie des besoins de Maslow, et au besoin d’appartenance qu’a tout individu. L’expatrié, qui a quitté son pays, sa famille et son réseau social, ressent sans doute encore plus le besoin de s’intégrer à sa nouvelle communauté. Il est donc prêt à faire des concessions au niveau des éléments qui lui permettent de le faire, notamment des éléments tournés vers l’extérieur tel que : l’amitié, (23% se trouvent obligé de dissimuler leurs pensées et/ou changer leur comportement pour pouvoir développer des amitiés), l’argent (les relations avec lequel ne correspondent pas aux valeurs de 15% des expatriés) ; et même la nourriture (14% ne pouvant pas manger et/ou boire ce qu’ils veulent).

On peut comprendre l’importance de l’intégration en revoyant certaines données de la première enquête de 2023, qui a révélé que les expatriés partent d’abord pour des raisons personnelles (aventure humaine / familial et culturelle, meilleure qualité de vie). Et qu’un des trois ingrédients d’une expatriation réussie est le sentiment de se sentir intégré.

3- L’écologie n’est pas (encore tout à fait) un motif pour refuser une mobilité

On évoque souvent la question de la culpabilité que ressentent les expatriés, notamment en lien avec l’impact de la mobilité pour leurs enfants. Mais tout comme plus de 90% de parents sont convaincus que l’expatriation est bonne pour leurs enfants, les expatriés se sentent très à l’aise sur le plan de leur impact écologique en expatriation et ne se sentent pas jugés en tant qu’expatriés sur leur empreinte carbone. D’ailleurs, quoique 63% considèrent les conditions sur place en choisissant leur destination, cela ne va pas pour autant les inciter à refuser une expatriation dans un pays qui n’est pas aligné avec leur conscience écologique, du moins pour 54% d’entre eux.

Si ces résultats sont à peu près stables par rapport à l’année dernière, ils recouvrent de forts décalages selon l’âge des répondants.

Ainsi, si seuls 18% des plus de 60 ans estiment que leur empreinte carbone a augmenté du fait de leur expatriation, cette proportion dépasse les 40% pour toutes les tranches d’âge en dessous de 50 ans. Et si seuls 10% des moins de 60 ans se sentent jugés en raison de leur bilan carbone d’expatriés, c’est le cas de près de la moitié des moins de 30 ans.

Cependant, il y a un pas entre la prise de conscience et l’action écologiques. Surtout dans ce domaine où les enjeux sont complexes. Si bien que finalement, les tranches d’âge les plus impliquées au quotidien pour limiter leur empreinte écologique sont les 40-49ans et les 50-59ans (58% de passage à l’action pour 47% des moins de 30 ans et 44% des plus de 60 ans).

4- L’accompagnement et la formation interculturelle

5- Les expatriés ont trouvé leur place

« Tous ceux qui errent ne sont pas perdus » – J. R. R. Tolkien

En moyenne, 50% des répondants disent se retrouver « chez eux » à plusieurs endroits, suivis de près (42%) par ceux qui sont bien chez eux dans un seul lieu, que ce soit à l’étranger ou dans leur pays d’origine. Une faible minorité (9%) ne se sent « vraiment chez moi » nulle part. Précision importante : il faut continuer à veiller sur les célibataires géographiques qui, comme on l’a vu dans l’enquête 3, sont la catégorie qui se sent la moins épanouie dans son expatriation : 39% d’entre eux ne trouvent pas leur place.

La mobilité internationale continue donc à avoir un impact très positif pour les familles expatriées, couples et enfants. Ils sont à nouveau 91% à recommander cette expérience pour eux et pour leurs enfants. Ils sont conscients, néanmoins, de la complexité et du prix à payer pour cette expérience. La question de la préparation à ce départ complexe et de l’accompagnement en cours de route est donc cruciale.

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