Résultats de l'enquête :
En 2023, la mobilité internationale répond aux aspirations toujours plus personnelles des expatriés de vivre une expérience familiale et culturelle épanouissante. Expat Communication a analysé les réponses d’expatriés pour apporter un éclairage sur les différents visages de l’expatriation dans le monde.
Plus de 3200 expatriés ont participé à cette troisième enquête du Baromètre Expat Communication 2023 sur l’impact de l’expatriation sur la vie quotidienne des collaborateurs et de leurs conjoints. Un volume de réponse important qui permet d’établir de nombreuses analyses, et de préciser le comportement de 6 catégories d’expatriés : les expatriés mutés, les conjoints, les expatriés partis avec un contrat local, les aventuriers partis sans contrat, les retraités et les étudiants et/ou humanitaires.
L’enquête se penche d’abord sur le moral des expatriés, puis elle analyse l’impact personnel et familial de la mobilité internationale. Ensuite des questions plus pratiques sont abordées : comment évolue le pouvoir d’achat des expatriés dans ce contexte d’inflation ? Comment se passe l’accès aux soins en expatriation ? Et pour finir, l’équipe du baromètre a demandé leur bilan aux expatriés. L’expatriation entraine-t-elle un déséquilibre dans la charge mentale au sein du couple ? Quel est l’impact de la mobilité sur les enfants ? L’expérience est-elle globalement positive ? Voici un aperçu des conclusions.
- L’expatriation rapproche le couple.
Comme toujours depuis les débuts du baromètre en 2014, les couples expatriés vont bien. Un tiers estime que l’expatriation les a beaucoup rapprochés (pour 3% pour qui cela les a beaucoup éloignés), un quart déclarent s’être plutôt rapprochés et 12% plutôt éloignés.
2 points à préciser :
- Le décalage de perception entre les hommes et les femmes sur la répartition des tâches domestiques. Pour les 15 tâches étudiées par le baromètre, la perception des hommes et des femmes sur la part des tâches accomplies par les femmes différait de la même façon : les femmes ont l’impression d’en faire plus que ce que les hommes pensent. Les écarts de perception vont jusqu’à 33 points pour les tâches administratives.
- Le célibat géographique entraine une vraie mise en danger du couple. 88% des répondants de ce groupe qui représente 7% du panel estiment que l’expatriation ne les a pas rapprochés de leur conjoint. Bien au contraire, 47% des célibataires géographiques estiment que l’expatriation a fait naître des conflits dans leurs couples.
2. L’expatriation alourdit la charge mentale.
La mobilité internationale entraîne une augmentation de la charge mentale pour l’ensemble du panel. Selon les 3232 personnes qui ont répondu à l’enquête, sur une échelle de -10 à +10, la charge mentale augmente en moyenne de 2 avec la mobilité. Cette augmentation du stress concerne toutes les catégories étudiées y compris les retraités (+1,5). Elle touche au premier chef les collaborateurs expatriés par leur entreprise (+2,2), pourtant ceux qui sont le plus dégagés des tâches ménagères. En effet, la charge mentale résulte de la somme des tâches personnelles et professionnelles et les « expatriés d’entreprise » vivent une très forte hausse de leurs responsabilités et de la pression au bureau.
Même s’ils sont à nouveau une très forte majorité à recommander l’expatriation, ils en soulignent néanmoins la complexité et le prix à payer.
3. Les principaux bénéfices que les enfants retirent de leur expatriation
Les parents d’enfants expatriés sont convaincus à plus de 90% que l’expatriation est bonne, même très bonne, pour leurs enfants. Cette expérience entraîne des bénéfices importants pour leur progéniture : une ouverture d’esprit au contact d’autres cultures (56%) ; des capacités d’adaptation (48%) ; une meilleure capacité à apprendre les langues étrangères (45%), avec une majorité significative qui parle 2 langues ou plus.
Selon leurs parents, plus les enfants expatriés sont jeunes au moment de l’expatriation, mieux c’est. Seuls 12% des parents jugent que l’adolescence est le meilleur moment pour partir.
4. Une large majorité d’expatriés frappés par l’inflation
Les items qui se dégradent en 2023 ou restent à des niveaux extrêmement bas sont les démarches administratives (3,33/5), le coût de la vie (3,15/5), la fiscalité (3,37/)5 et le coût des soins (3,19/5). Nuance importante, le point d’écart entre ce qui satisfait le plus (l’accès internet) et ce qui satisfait le moins (coût de vie) n’est que de 0,95.
84% des expatriés estiment que l’inflation a érodé leur pouvoir d’achat en 2023 et la moitié de ceux-ci notent une érosion conséquente.
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5. Le niveau de moral des expatriés se dégrade
Les mots ou les chiffres ? Le moral des expatriés atteint son niveau le plus faible depuis avril 2021, à 65 points, loin de l’embellie de l’été 2022 à 72 points. Cependant, quand on leur demande de décrire leur état d’esprit en ce moment en un mot, les retours sont extrêmement positifs. Sans doute, l’euphorie de « l’été du grand retour » après le Covid est terminée. La vie des expatriés a repris son cours avec de gros nuages économiques, géopolitiques et climatiques, et avec les bons aspects de la vie d’expat.
En savoir plus :
Interview avec Alix Carnot sur les résultats de l’enquête 3, Baromètre Expat Communication 2023.
Les membres du board du Baromètre Expat Communication 2023
Les diffuseurs du Baromètre Expat Communication
Youmna Saikali
Chef de projet baromètre Expat Communication
Canadienne, expatriée à Athènes, à Dubaï et actuellement à Paris
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